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accro - Page 5

  • Le cerveau masculin est naturellement plus sensible au jeu vidéo

    Certaines zones cérébrales liées au plaisir sont plus stimulées chez les hommes que chez les femmes lors de l'usage d'un jeu vidéo. Le phénomène pourrait expliquer l'intérêt supérieur des premiers pour cette activité. Les régions du cerveau liées aux émotions et au plaisir sont plus stimulées chez les hommes que chez les femmes lors d'une partie de jeu vidéo.

    246c03a662bac5dedc0eefcce971f714.jpgTelle est la conclusion d'un groupe de recherche de la Stanford University School of Medecine qui s'est attelé à découvrir les processus neuronaux intervenant lors de cette pratique ludique. "Ces différences entre genres peuvent expliquer pourquoi les hommes sont plus attirés, et même plus susceptibles d'être "accros" aux jeux vidéo que les femmes", ont expliqué les chercheurs dans un récent article scientifique. Pour parvenir à cette conclusion, les universitaires ont effectué une série d'expérimentations portant sur vingt-deux sujets, onze hommes et onze femmes.

    Réactions au jeu passées au crible

    Ces essais ont consisté à faire jouer ces personnes durant de courtes sessions répétées de 24 secondes tout en contrôlant leur activité cérébrale via un système d'imagerie par résonance magnétique (IRM). Le jeu, spécialement conçu à cette occasion, avait pour but de cliquer sur le plus grand nombre possible de balles apparaissant à l'écran. Ces dernières permettant au joueur de repousser un "mur" et donc de gagner du terrain sur l'ordinateur. L'objectif de gagner de l'espace n'avait pas préalablement été indiqué aux participants.

    Résultat : hommes et femmes auraient globalement cliqué sur le même nombre de balles mais ces dernières auraient nettement moins remporté de terrain. Un constat que les scientifiques expliquent par le fait que les hommes ont identifié des balles permettant d'accroître plus fortement l'espace gagné, soit celles situées le plus près du mur.       

    Un cerveau plus sensible à la notion de territoire

    "Les femmes sont parvenus à leur objectif, elles ont déplacé le mur dans la direction attendue. Elles se sont montrées déterminées à remporter la partie. Les hommes étaient juste plus motivés à gagner", à expliqué Allan Reiss, directeur d'un centre de recherche sur le cerveau. A la vue des images cérébrales recueillies, les équipes de la Stanford University ont constaté que l'activité des zones du cerveau associées au plaisir était corrélée à la quantité d'espace gagnée chez les hommes.

    La clé de ce phénomène résiderait dans la notion de territoire. Pour les chercheurs, le système nerveux des hommes y serait plus sensible, expliquant ainsi que les jeux basés sur la "conquête et l'agression" soient plus populaires chez ces derniers. Cette conclusion pourrait pousser les créateurs de Serious Games et les entreprises utilisatrices à réfléchir au type d'interaction proposée aux salariés, afin de ne pas favoriser un des deux sexes.

    Source : L'Atelier BNP Paribas 

  • Quand les gamers font avancer la médecine

    Article paru le 14 mai 2008 sur le site de l'Atelier (BNP Paribas).

    Foldit met le talent des joueurs à contribution dans l'optique de développer de nouveaux traitements médicaux. Ce projet introduit une nouvelle approche de la recherche, ludique et participative.

    Les amateurs de jeux vidéo sur ordinateur vont pouvoir contribuer activement aux avancées de la médecine. Un jeu nommé Foldit basé sur les lois de la physique va être mis à disposition du grand public cette semaine. Conçu par des chercheurs américains de l’université de Washington (UW), celui-ci permet au joueur de constituer de nouvelles formes de protéines - éléments impliqués dans de nombreuses maladies comme le cancer ou encore Alzheimer -, le tout sur un mode ludique.

    Le joueur est en effet amené à manipuler virtuellement les différents éléments constituants une protéine dans le cadre d’un processus ordinairement très complexe. Entièrement décliné en trois dimensions, il se présente comme un "Tetris du 21e siècle" faisant intervenir plusieurs types de formes multicolores. Objectif affiché des instigateurs du projet : puiser dans le potentiel des joueurs à résoudre des problèmes en 3D pour créer de nouvelles protéines et ainsi accélérer la recherche médicale.

    Le jeu vidéo rencontre la recherche


    "Nous aspirons à faire évoluer la manière actuelle de faire de la science ainsi qu’à ouvrir le domaine de la recherche à de nouveaux protagonistes", déclare Zoran Popovic, chercheur et ingénieur en science de l’informatique. Le programme est aujourd’hui téléchargeable gratuitement sur Foldit et peut être utilisé en ligne comme en mode déconnecté. L'application est multi-joueurs et les participants en ligne peuvent inscrire leur score sur le site. Une compétition regroupant des collectifs de participants internationaux est également au programme. Les résultats les plus élevés seront retenus par les chercheurs qui tenteront de synthétiser en laboratoire les modèles de protéines obtenus.

    A terme, le groupe de recherche de l’UW souhaite mettre au défi ces joueurs du monde entier dans le cadre de challenges visant à neutraliser des virus comme celui du SIDA ou la malaria. A noter : Foldit est l'aboutissement d'une année de conception à laquelle ont également participé des designers de jeux vidéo. L'objectif étant de rendre le programme à la fois précis - d'un point de vue scientifique - et engageant pour le joueur.

    Un jeu très sérieux

    Le développement de ce jeu n'a d'ailleurs pas été sans soulever certains problèmes spécifiques : "nous n'avons aucune idée de ce qui peut être considéré comme le meilleur résultat. En conséquence nous ne pouvions fixer un objectif particulier aux joueurs", commente Zoran Popovic. Cette initiative s'inspire du programme Rosetta@home entrepris par David Baker, chercheur de biochimie à l'UW, également impliqué dans Foldit.

    Pour mémoire, ce projet mettait également les particuliers à contribution à travers cette fois ci la puissance de calcul de leur ordinateur et de leur console de jeu Playstation. Une approche mathématique qui s'est avérée infructueuse pour déterminer de nouvelles formes protéiniques satisfaisantes. "Il y a bien trop de possibilités pour que les ordinateurs puissent toutes les envisager", explique David Baker qui conclut : "en s'appuyant sur leur intuition, des individus pourraient être à même de trouver des réponses à ces questions bien plus rapidement".