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En ce mardi 14 décembre, j'étais à l'Espace Cardin au bas des Champs-Elysées pour assister au dernier concert de la tournée mondiale "2Love Tour" du groupe Air. Un groupe qui m'a toujours intrigué mais que je ne connais pas très bien, finalement. L'occasion était belle de les découvrir dans de bonnes conditions dans cette salle plutôt petite qui offre un beau champ de vision sur les artistes.
J'ai donc assisté à une solide prestation, mélangeant rock et electro, sonorités vintage rappelant l'électro allemande des 70's et bidouillages high tech évoquant des groupes plus récents comme Archive, au service de mélodies parfois simplissimes mais très accrocheuses.
Après une première partie consacrée à l'interprétation intégrale de la B.O. du film "Virgin Suicides", Air a ensuite joué, devant un public attentif et recueilli ce qu'ils appellent des "morceaux choisis", autrement dit une sorte de setlist best-of dans laquelle figuraient bien entendu des hits comme "Sexy Boy", "Cherry Blossom Girl", "Kelly Watch the Stars" ou"La Femme D'argent"
Pour vous donner une idée, je vous propose deux vidéos trouvées sur Youtube (merci à leurs auteurs !), d'abord "Dead Bodies" puis "Sexy Boy".
Retour sur le très bon concert de Robert Plant au Palais des Sports de Paris, le 24 octobre dernier. Encore tout auréolé de son Grammy Award de l'album 2009 pour «Raising Sand» avec Alison Krauss, l'ex-chanteur de Led Zeppelin revient avec un nouvel album de reprises intitulé «Band of Joy» qui traduitsa passion demeurée intacte pour le blues-rock.
En guise d'apéritif, une première partie de qualité, incarnée par le guitariste de blues-rock britannique Justin Adams et le joueur de cordes gambien Juldeh Camara, nous propose un petit détour par l'Afrique avec les tonalités mêlées de la six-cordes électrique, du violon riti et du luth kologo, des instruments simplissimes aux sonorités très subtiles. Par moments, cette musique m'a fait penser à Tinariwen, un groupe touareg du Mali dont je vous recommande vivement l'écoute.
Le chanteur à la crinière flamboyante monte ensuite sur scène, accompagné de son petit groupe, pour une performance d'1h40 envoûtante. Les années sont passées, la silhouette s'est un peu voûtée, mais la voix est toujours là, même si l'on se doute qu'il ne la forcera pas comme au bon vieux temps du Zep. Mais les titres choisis ce soir ne s'y prêtent pas non plus.
La setlist est composée pour l'essentiel de chansons du dernier album mais viennent s'intercaler ici et là quelques titres zeppeliniens qui déclenchent des cris d'allégresse dans le public ("Misty Mountain Hop" survoltée sur laquelle le public, très sage jusqu'alors, vient s'agglutiner devant la scène, "Tangerine", "Houses of Holy").
Les attitudes de "lead singer" sont encore là également. Plant empoigne son micro, l'agite dans tous les sens, prend des poses tout en adressant des petits sourires aux filles des premiers rangs. Ou comment se mettre tout le monde dans la poche...
Les morceaux de l'album passent très bien le cap du "live" notamment "Angel Dance", une reprise réussie des Los Lobos (voir clip officiel ci-dessous), "Monkey" ou "Satan, Your Kingdom Must Come Down". Avant de quitter le public sous le charme, Robert Plant et sa petite troupe nous gratifie d'un formidable "Gallows Pole" semi-acoustique qui révèle toute la saveur de ce titre immémorial.
Les rappels ("Harm's Swift Way", "Rock n'Roll" dans une version inédite et And We Bid You Goodnight") concluent en beauté ce concert vraiment très réussi. Du rock pur, sans fioritures, aux accents "seventies" et teinté d'une évidente joie de le partager avec son public.
C'était un pur bonheur de retrouver le 28 mai dernier le chanteur des Simple Minds dans la petite salle du Divan du Monde (Paris). L'endroit parfait, intime et confidentiel, pour nous présenter son projet solo "Lostboy".
Un set de presque deux heures, avec un public aux anges, chantant à l'unisson dès la première chanson. Les années passent mais Jim Kerr reste une bête de scène unique. Manifestement, il est heureux d'être là, adressant des petits signes à certains, des clins d'oeil à d'autres. Tout en lançant les titres de son album solo, il arpente la petite scène, serrant les mains des premiers rangs, s'agenouillant ou agitant les bras avec ces postures qui nous renvoient des décennies en arrière.
Si la setlist est composée pour l'essentiel des titres de l'album et que les compos des Minds sont délaissées, nous avons quand même droit à une merveille de nouveauté, "Broken Glass Park" et, en final, à la reprise "What Goes On" du Velvet Underground qui a achevé de bousculer le Divan du Monde. On sort conquis et le sourire aux lèvres.
Crédit photo : Auriane Steiner (merci !)
En bonus, quelques vidéos, d'abord celle de "Shadowland", sans doute le meilleur titre de l'album "Lostboy"
Puis une vidéo du titre inédit "Broken Glass Park"
Et enfin, Jim Kerr en duo avec Martha Wainwright pour une reprise acoustique de "Promised You a Miracle" des Simple Minds afin d'attirer l'attention sur les centaines de milliers de femmes enceintes qui meurent encore de complications largement évitables lors de leur grossesse ou de l'accouchement.
Editors (sans article) est un groupe indépendant britannique issu de Birmingham. Il a sorti trois albums à ce jour et je compte ne pas manquer leur concert le 29 avril prochain à l'Olympia.
Si vous ne les connaissez pas, cette vidéo vous les présente en 2007, au Lowlands, un festival pop aux Pays-Bas, interprétant l'une de leurs meilleures compositions, "Munich".
Et une reprise de la même chanson par le groupe REM. Bel hommage !
Le temps passe et l'actualité se charge de nous le rappeler avec une implacable régularité. Dernière preuve : le 24 janvier dernier, le groupe de hard rock allemand Scorpions, connu du grand public pour sa mythique chanson "Still Loving You", annonçait qu'il allait mettre fin à sa carrière après un dernier album "Sting in the Tail" et une dernière tournée (hips). Un ultime disque devrait sortir en mars 2010, avec un passage prévu à l'Olympia le 19 mai.
Alors que nombre de groupes reprennent leur activité ou prolongent leur carrière bien après la date de péremption, Scorpions décide donc d'en rester là, avançant comme principal argument l'âge de ses trois musiciens, sexagénaires, et ne souhaitant pas offrir des prestations "indignes" de leur public (qui soit dit en passant, a vieilli avec eux...). Cela se défend.
Le groupe reste une formation estampillée années 80 (son âge d'or), avec un firmament atteint en 1991 avec la chanson Wind of Change, la plus vendue au monde cette année-là. Si la suite de leur carrière fut anecdotique (par rapport à celle d'AC/DC par exemple), on oublie souvent que Scorpions est né en 1965 (!), qu'il a connu un succès grandissant dans les années 70 avec de très bons albums aux pochettes controversées, avant de connaître la consécration à partir de 1984.
1984, justement. Et plus précisément le 29 février, la date de leur concert à Bercy et accessoirement le premier concert de rock ayant eu lieu dans la salle parisienne. J'y étais : une ambiance hallucinante, des mouvements de foule mal maîtrisés par la sécurité (et pour cause, on n'avait jamais vu 17 000 personnes dans une salle) et Klaus Meine, dont la voix est partie en vrille au fil du concert, arrêtant de chanter à la troisième chanson, la scène vacillant sous les poussées du public ! Ladite scène étant d'ailleurs inversée par rapport à l'actuelle. Quelques titres de cette soirée mémorable figurent sur l'album "World Wide Live".
Pour moi, Scorpions, c'est aussi l'intro du concert de Roger Waters à Berlin, en 1990, l'arrivée sur scène en limousine devant plus de 250.000 personnes et l'interprétation très musclée de "In The Flesh".
Albums recommandés : "Lovedrive" et "Love At First Sting"
Avishai Cohen est un contrebassiste de jazz israélien exceptionnel que j'ai découvert il y a une quinzaine de mois. De retour d'une série de concerts en Europe de l'est, il faisait escale pour trois dates à l'Alhambra les 24, 25 et 26 novembre derniers et j'ai eu la chance d'assister à la première de ses prestations. Pour avoir écouté la plupart de ses albums, je savais que je ne serai pas déçu. Ses parents non plus, qui avaient le déplacement depuis Israël pour voir leur prodige de fiston sur scène. Mais quelle virtuosité, quelle émotion et quel concert d'anthologie ! Nous avons même eu droit à de nouvelles compositions subtiles, jouées pour la première fois sur scène.
Deux chroniques du concert, celle de Soul Kitchen et celle de Régis Gaudin, vous donnent un petit aperçu.
Si vous voulez découvrir cet artiste hors du commun et très communicatif (les jazzmen sont souvent dans leur monde...), commencez par écouter les albums suivants : "As Is... Live at The Blue Note", "Gently Disturbed" ou son dernier "Aurora".
Et voici deux vidéos : "Remembering", l'une de ses plus belles créations, et "Morenika", tournée lors d'un showcase à Paris, dans laquelle Avishai se révèle également un excellent chanteur.
Je vous parlais récemment d'Archive, les fils spirituels de Pink Floyd. Cette semaine, c'est au tour des White Lies que j'irai voir à l'Elysées-Montmartre (Paris) le 28 octobre.
Un jeune groupe britannique qui donne dans la cold-wave torturée mais inspirée, et dont la filiation avec Joy Division est évidente dès la première écoute. Pour l'heure, ils n'ont sorti qu'un seul album dont la pochette, noire et blanche, est à l'image de leur musique : sombre et post-industrielle, avec des allusions récurrentes à la mort (à l'amour aussi, mais les deux thèmes sont entrelacés, ah Eros et Thanatos !).
Pour vous faire une idée, je vous propose trois extraits live qui vous permettront d'admirer les qualités vocales du chanteur Harry McVeigh.
Complément du 29/10 : sur scène, White Lies est aussi convaincant que sur album. Excellente prestation hier soir à l'Elysées-Montmartre devant une salle copieusement garnie. Un set assez court mais diablement efficace. Définitivement un groupe au potentiel énorme. On attend le deuxième album avec impatience !