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français

  • Orthographe : ce ne sont pas les règles qui changent...

    ... mais simplement le niveau global de maîtrise du français, notamment par les étudiants.

    Je réagis à l'article de Metro France qui semble vouloir dire que si l'on peut maltraiter la langue française, c'est parce que celle-ci est plus "normée" que les autres, plus rigide... Du grand n'importe quoi ! Vous irez dire ça aux Allemands, aux Chinois, aux Japonais, aux Arabes dont les langues sont également très sophistiquées.

    Comme le dit à juste titre l'un des lecteurs l'ayant commenté, les intervenants cités dans cet article font tous l'apologie d'un certain fatalisme, affirmant que si la norme n'est pas suivie, elle est forcément dépassée. 

    De plus, l'idée dans l'interview associée que les fautes d'orthographe empêchent rarement la compréhension me fait bien rire.

    Je conseille à la linguiste interrogée d'aller se promener sur Facebook (une belle vitrine de l'expression française contemporaine) et elle pourra constater à quel point les échanges entre individus, notamment les jeunes générations, se nivellent par le bas : je pourrais "copier-coller" des pages entières de dialogues entre personnes s'exprimant tellement mal qu'elles sont obligées de  réécrire plusieurs fois leurs idées juste pour qu'on les comprenne !

    Sans parler des "nouvelles" fautes d'orthographe qui laissent songeur : "je metterai", "ils croivent", " je demance à ce qu'on me dise...", j'en passe et des meilleures...

    Peut-être que dans la vie quotidienne, on peut parvenir à se comprendre au minimum, mais dans le monde professionnel, les faiblesses d'expression peuvent être dramatiques : imaginez un contrat où certains termes au pluriel ont été laissés au singulier...

    C'est plutôt inquiétant un monde où les gens parviennent de moins en moins à se comprendre par écrit,  vous ne trouvez pas ?

  • Les fautes d'orthographe et la fidélité

    Le saviez-vous ? Autrefois, une faute d'orthographe, c'était une infraction à la fidélité en amour ou en mariage.

    Ainsi, on trouve chez Marivaux, au troisième acte des "Jeux de l'amour et du hasard" cette réplique : "Tu sais bien que nous nous sommes promis fidélité, en dépit de toutes les fautes d'orthographe".

    Personnellement, j'ignorais ce sens familier du mot ""orthographe" pourtant attesté par certains dictionnaires.