La Commission européenne se félicite des progrès accomplis en matière de protection des mineurs vis-à-vis des jeux vidéos violents, mais estime qu'il faut aller encore plus loin. Depuis 2003, 20 États membres, dont la France, appliquent le système paneuropéen de classification par catégorie d'âge des logiciels de loisirs (PEGI), mis au point par l'industrie avec le soutien de l'UE. Ce système interdit par exemple de vendre certains titres aux moins de 18 ans.
Bruxelles déplore que quatre États (Chypre, le Luxembourg, la Roumanie et la Slovénie) n'aient en revanche mis en place aucun système. La Commission les invite à le faire.
Il reste de nombreuses variantes locales concernant la réglementation autour du PEGI, plus ou moins contraignantes pour les éditeurs de jeux et les vendeurs. Bruxelles souhaiterait que ces règles soient harmonisées et que d'ici deux ans soit élaboré un « code de conduite européen des détaillants pour la vente de jeux vidéo aux mineurs ».
«Les jeux vidéo sont devenus une composante essentielle de l'industrie européenne du contenu, et leur vente explose partout en Europe. C'est une bonne chose, mais cela entraîne une responsabilité accrue de l'industrie, qui doit veiller à ce que les parents sachent à quelle sorte de jeux vidéo jouent leurs enfants», a déclaré Viviane Reding, commissaire européenne chargée de la société de l'information et des médias.
Selon Bruxelles, le secteur européen des jeux vidéo, en pleine expansion, devrait générer 7,3 milliards d'euros de recettes d'ici la fin 2008. Il rapporte déjà des revenus correspondant à la moitié de ceux du marché de la musique et dépassant celui des salles de cinéma en Europe.
Source : ZDNet.fr